En 1951... les chinois pénètrent dans Lhassa
invasion du Tibet en 1951

Après un mois d'âpres négociations, le 23 mai 1951, un « accord de libération pacifique du Tibet entre le gouvernement central de Pékin et le gouvernement local du Tibet» est signé. Le dalaï-lama et son entourage, n'ayant pas eu connaissance de son contenu, ni donné leur aval, dénoncent cet «Accord en dix-sept points ». Signé sous la menace de l'occupation militaire, celui-ci stipule l'intégration du Tibet à la Chine. Relégué à la catégorie de minorité, le peuple tibétain pourra gérer son autonomie sous le contrôle de Pékin. Sur le plan politique, il est précisé que le système déjà existant au Tibet ne sera pas remis en question, et que les fonctions de dalaï-lama resteront inchangées. Sur le plan économique, l'agriculture, l'industrie, le commerce et les moyens de subsistance seront améliorés et sur le plan éducatif, la langue tibétaine et l'enseignement seront développés. Enfin, Pékin s'engage à mettre en place, sans contrainte, des réformes.
Mis au pied du mur et impuissant face à l'occupation chinoise, le gouvernement tibétain ne peut revenir sur l'accord. Il espère préserver, au mieux, l'identité culturelle et politique du Tibet. Le dalaï-lama revient à Lhassa au cours de l'été 1951 pour renégocier le traité. Il n'en aura pas l'occasion. Début septembre, 3000 soldats de l'APL entrent dans la Cité interdite de Lhassa, tandis que plus de 20 000 autres occupent différentes régions du pays. La domination militaire de la Chine sur le Toit du monde étant complète, l'occupant n'entend pas se remettre à la table des négociations.

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